mardi 19 avril 2011

Galerie Aïn



Du Samedi 16 Avril 2011 au Samedi 30 Avril 2011

Exposition collective La galerie Aïn ouvre de nouveau ses portes, entamant cette période “transitoire” avec une exposition collective jusqu’au 30 avril 2011. “Le temps est plus que jamais aux constats et aux rétrospectives”, nous confie notre hôte, Mohamed El Ayeb. Il s’agit, ici, de réunir différentes générations de plasticiens tunisiens, afin de ramener plusieurs écritures picturales. “L’idée n’est pas de faire dans un quelconque folklore ou dans l'anecdote révolutionnaire”, explique encore le galeriste. Il est donc question de radiographie générale figurant l’évolution esthétique d’une pratique artistique tunisienne à travers le travail de 12 peintres. Gravure, céramique, peinture et photographie numérique, tout y est…

La majorité de ces artistes était présente lors d’une exposition rétrospective antérieure. C’est le cas de Abdelhamid Thabouti avec sa picturalité du mouvement et du geste, de Islam Hajrhouma, également, qui nous présente, de nouveau, son triptyque de gravures, “L’essor d’une âme”, et deux peintures à l’huile. Il nous parle d’actualité, des ravages de la guerre (‘‘L’événement éberlué”) et de la folie des grandeurs ‘‘L’exécrable fardé”).
Chiraz Chouchène est de nouveau de la partie, nous conviant à ses extrapolations affectives à travers son diptyque “Je(ux)graphie” et sa toile à la technique mixte “U”. Une histoire de famille que nous conte cette exposition avec les tapisseries et aquarelles du défunt M’hamed M’timet qui se partagent le même espace avec les céramiques de sa fille, la jeune céramiste Amira M’timet.

Côté photographies, les séries de clichés de Hanen Gharsallah sont remises à jour, évoquant le travail du nouveau réaliste Arman. L’objet du quotidien (“Pinces à linge” et “Couverts”) est à l’honneur; il est multiplié, se déployant au pluriel pour revêtir une nouvelle présence, un nouveau devenir plastique et pictural. Une belle découverte que celle des photos de Halimi Jribi avec trois clichés dévoilant un monde caché, poétique à souhait. Mohamed El Ayeb a rejoint le groupe (agréable surprise !), s’exposant à son tour, avec trois clichés de photos numériques traitées : “Jeunesse tunisienne”, “Médina” et “Symphonie”.
Ça vaut le détour.

Source : La Presse (Meysem Marrouki)



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